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 La Fée Morgane

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2 participants
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Eärwen
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Eärwen


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Date d'inscription : 22/07/2004

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MessageSujet: La Fée Morgane   La Fée Morgane EmptyDim 1 Aoû à 10:49


Une fois proclamé roi, Arthur décida de libérer son pays des Saxons qui terrorisaient les Bretons depuis trop longtemps. Il passa les premières années de son règne à guerroyer, et nombre de seigneurs qui avaient d'abord douté de lui changèrent d'avis tant il se montrait vaillant et brave, inspirant à tous courage et détermination au combat.

La paix régna bientôt dans le sud du royaume; assisté de Merlin, Arthur gouvernait avec sagesse et justice. Cependant les seigneurs du nord - les rois d'Orcanie et du Lothian, de Gwynnedd et du Powys, de Gore et de Garloth - restaient jaloux ou méfiants vis-à-vis du jeune homme inconnu qui s'était proclamé roi de toutes les Bretagnes. Ils se rendirent à Caerleon, où Arthur donnait une grande fête pour ses sujets du pays de Galles. Le jeune roi leur souhaita la bienvenue et leur offrit de somptueux cadeaux. Mais ils repoussèrent ses présents et refusèrent de lui jurer fidélité. Ils attaquèrent même Arthur à la sortie de la messe, en si grand nombre que le roi et sa suite furent obligés de se barricader dans une tour.

Pendant quinze jours les seigneurs rebelles firent le siège de la tour, jusqu'à ce que Merlin vienne les haranguer du haut des marches.
« Pourquoi prenez-vous les armes contre votre roi, leur demanda-t-il ?
- Pourquoi devrions-nous accepter ce garçon comme roi ? hurlèrent-ils.
- Écoutez tous, leur intima Merlin. Arthur est bien votre roi. Il est le fils d'Uther Pendragon et il règne de plein droit sur ce pays, comme sur la Bretagne, l'Irlande, l'Écosse et l'Orcanie aussi. À mesure que les années passeront, son royaume s'étendra plus loin encore, et il régnera sur nombre d'autres terres. »
Lorsque Merlin se tut, il y eut un grand silence. Les seigneurs se retirèrent et le roi put rentrer à Camaalot. Mais Merlin avertit Arthur que ce ne serait pas la der­nière incursion des rebelles du nord, car ils continuaient à enrôler des mercenaires en vue d'une prochaine attaque. Ce serait une bonne idée, ajouta Merlin, si Arthur pouvait augmenter les effectifs de son armée avant d'engager une autre bataille contre eux. Arthur s'embarqua pour la Petite Bretagne où il espérait obtenir l'aide des rois Ban et Bors. Tous deux acceptèrent de se joindre à lui et Arthur leur promit que, s'ils se trouvaient un jour dans une situation semblable, il combattrait à son tour à leurs côtés. Le jour de la Toussaint, les deux rois débarquèrent sur l'île de Bretagne à la tête de cinq mille chevaliers. On célébra leur arrivée par un grand tournoi. Pourtant, même avec ces renforts, les troupes d'Arthur étaient nettement moins nombreuses que celles des seigneurs du nord. Arthur débattit .avec Merlin de la stra­tégie à adopter. L'enchanteur suggéra une attaque nocturne, pour donner aux troupes d'Arthur l'avantage de la surprise.

Au coeur des ténèbres, des milliers de cavaliers s'ébranlèrent en silence. Ils étaient vêtus de lourdes capes pour étouffer le bruit de leur armure, et les sabots des chevaux étaient enveloppés de vieilles toiles. Comme l'avait prévu Merlin, les rebelles ne s'attendaient pas à un assaut pendant la nuit. Les chevaliers d'Arthur chargèrent, taillant l'ennemi à l'aveuglette. Les premières lueurs de l'aube se levèrent sur des milliers de morts. La bataille fit rage la journée entière, jusqu'à ce que tous les combattants soient épuisés. Quand il ne resta plus à Arthur que la moitié de son armée, Merlin lui conseilla de battre en retraite. Le roi Ban et le roi Bors repassèrent la mer, et les deux camps respectèrent difficilement une trêve fort fragile.

Les récits des batailles d'Arthur s'étaient répandus à travers tout le royaume. Morgane n'avait pas revu son demi-frère depuis qu'il avait été confié à Merlin, mais elle avait suivi ses exploits avec un vif intérêt. Elle n'avait pas oublié que, tout enfant, elle avait promis à son père Gorlois de Cornouailles de venger sa mort sur tous les descendants d'Uther, s'il venait à mourir de la main du Pendragon.

Après le mariage du roi Uther avec Ygraine, Morgane avait vite compris que sa mère réserverait au roi tout son amour. Elle ne s'intéressait plus à sa fille qu'en l'absence d'Uther : elle la prenait alors sur ses genoux, comme du vivant de Gorlois, et lui apprenait à filer et à tisser. Mais dès que le roi revenait, Morgane était expulsée des appartements de sa mère.
À la naissance d'Arthur, Morgane conçut une violente jalousie au spectacle de l'amour passionné qû Ygraine vouait à son fils. Elle détestait son petit frère, et fut ravie de le voir confié à Merlin. Ygraine essaya de trouver quelque réconfort auprès de sa fille, mais Uther expédia la fillette dans un couvent où elle apprit, en lisant d'antiques manuscrits, à pratiquer les mystères de la magie.

En grandissant, Morgane se lia d'amitié avec des sorcières qui lui enseignèrent leurs sorts les plus puissants. Comme Merlin, elle pouvait lire à travers les brumes du temps, loin dans le futur aussi bien que dans le passé, et elle savait comment se métamorphoser. Mais elle usait de ses pouvoirs à des fins maléfiques, et elle obtenait ce qu'elle voulait des hommes grâce à sa beauté. Quand rien de cela ne suffisait, elle avait recours à la trahison et au meurtre pour plier les gens à sa volonté.

Et un jour, Morgane convoqua ses sueurs - Morgause, l'épouse du roi Lot d'Orcanie, et Elaine, reine des Îles lointaines - au château de Tintagel, pour organiser un complot contre leur demi-frère, le roi Arthur. Les trois sueurs étaient aussi belles qû Ygraine, leur mère, et Morgane était la plus éblouissante des trois. Elle était grande et mince, avec le maintien orgueilleux d'une jeune déesse. Une nuée de cheveux de flamme encadrait son visage d'une irréprochable beauté: elle avait la peau aussi lisse et blanche que l'albâtre, mais ses yeux étaient durs et son regard brillait d'une lueur vengeresse.
Morgane prit l'apparence d'une pure jeune fille, et s'en vint à Camaalot revêtue d'une robe dont la simplicité accentuait encore sa beauté. Arthur fut ravi par son innocence et son charme. Il était fatigué des batailles et des combats permanents, et fort désireux de profiter de la compagnie du beau sexe. Dès qu'il aperçut la jeune fille, il tomba amoureux d'elle.

À la vue d'Arthur, Morgane eut le souffle coupé tant était grande la ressemblance entre le jeune roi et Uther Pendragon. En se souvenant de la façon dont Uther avait tué Gorlois et avait exercé son emprise sur Ygraine, Morgane se sentit soudain envahie de haine pour son frère. Pourtant elle s'assit auprès de lui pour dîner, mangeant délicatement et acceptant avec timidité les morceaux que le roi choisissait pour elle. Leurs yeux ne se quittaient pas tandis qu'ils buvaient à la même coupe.

Morgane passa la nuit dans la chambre du roi. Mais bien avant l'aurore et le réveil d'Arthur, elle avait quitté Camaalot et regagné l'abri de son propre château. Dès qu'elle fut certaine d'être enceinte, Morgane l'écrivit à Arthur. À la lecture de cette lettre, le désespoir envahit le roi. Il restait éveillé des nuits entières à penser à ce qui était arrivé, et lorsqu'il parvenait à dormir, il était en proie à des cauchemars. Nuit après nuit, il rêvait que serpents et dragons envahissaient ses terres, tuant ses sujets et brûlant les récoltes. Il avait beau lutter, plus il en tuait plus il en revenait. Puis ils finissaient par le submerger et il tombait mort.

Parfois il rêvait qu'un jeune homme s'approchait de lui pour lui demander les raisons de sa tristesse
« Je suis si triste, répondait-il, parce que j'ai vu de terribles événements. »
Et le jeune homme lui répondait
« Je sais ce que vous avez vu. Je connais vos pensées. Mais seul un fou se désespère pour des choses auxquelles il ne peut rien. Dieu veut que vous soyez puni pour votre péché. » r
Arthur raconta ses rêves à Merlin et lui montra la lettre de Morgane. Plein d'amertume, Merlin lui révéla que les forces du mal se déchaîneraient sur le royaume parce qu'il avait couché avec sa demi-sueur, et qu'un fils allait lui naître par qui un jour sa fin adviendrait.
« Si cet enfant survit, dit Arthur, je suis condamné à mort. Je n'ai pas le choix, je dois combattre le mal qui me menace en commettant une infamie plus grande encore. Dieu veuille me le pardonner. »

Quand elle fut sur le point d'accoucher, Morgane envoya chercher ses sueurs. Aux premières heures de mai, elle donna naissance à un fils. Il était pâle et maladif, et on ne pouvait croire qu'il vivrait. Mais Morgane le nourrit elle-même et le protégea si bien par ses sorts qu'il réussit tout de même à survivre.À cette même époque, Arthur, qui savait à peu près quand son fils viendrait au monde, ordonna que l'on mette à mort tous les enfants mâles nés le mois précé­dant cette date, ou le mois suivant dans tout son royaume. Un millier de bébés furent arrachés à leurs parents, mais Arthur n'eut pas la force de donner l'ordre de les tuer. Il les fit déposer à bord d'un navire qu'on laissa partir à la dérive sur la mer, sans équipage.

Le vaisseau, pris dans une tempête, fut ramené vers le rivage. Il vint échouer sur des écueils, juste au-dessous du château, et tous les nourrissons furent précipités au creux des vagues déchaînées. Un pêcheur qui vivait dans une hutte sur le riva­ge entendit des cris au milieu des hurlements du vent déchaîné. Il sortit et trouva sur la grève un minuscule enfant accroché à un morceau de bois. Il respirait à peine. Enveloppant le pathétique fardeau dans sa cape pour le réchauffer, il l'em­porta chez lui. Sa femme s'empara du bébé et lui donna immédiatement le sein.

Au bout de quelques mois, Morgane jugea qu'Arthur devait croire toute menace écartée, et elle envoya l'un de ses hommes de confiance rechercher son fils. Le nourrisson pâle et maladif était devenu, grâce au lait de sa mère adoptive, un bel enfant rose et grassouillet. Morgane était persuadée que l'enfant gazouillait de reconnaissance lorsqu'elle le prit dans ses bras. Par une nuit sans lune, elle l'enveloppa dans un châle et l'emmena au milieu de la lande. Prenant l'aspect d'une sorcière, elle appela autour d'elle ses maléfiques compagnes.

Débarrassant l'enfant de ses vêtements, la cruelle enchanteresse éleva le petit corps nu vers le ciel : « Je voue mon fils aux forces obscures, déclara-t-elle. Il se nommera Mordred. Sa destinée est écrite: il causera la chute de son père. Un jour viendra où il prendra la place qui lui revient, sur le trône d'Arthur. »



Le Roi Arthur et les légendes de la table ronde - Coop Breizh 1998 - Moly Perkam - Claudine Glot



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MessageSujet: Re: La Fée Morgane   La Fée Morgane EmptyDim 1 Aoû à 11:48

Merçi bcp pour tout tes posts!

Ils sont super interessant!

Bisous encore un fois, merçi de participer à la vie du forum, mimi mimi
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